Cette série relate les expériences d’EPEI qui composent avec la réouverture des services de garde.
Nous avons interviewé Lisa Belton, EPEI, coordonnatrice de programme aux Services à l’enfance Andrew Fleck (SEAF) à Ottawa. Les SEAF ont dû fermer temporairement leurs portes au début de la pandémie et les ont rouvertes le 17 juin avec une capacité réduite.
Q : Quelles ont été les conséquences initiales de la COVID-19 sur vos fonctions professionnelles, vos relations et votre milieu d’exercice?
R : J’ai soutenu les enfants et les familles en travaillant en ligne plutôt qu’au centre. Ces moments m’ont vraiment fait prendre conscience de l’importance du bien-être et de l’établissement de liens significatifs. Nous avons été en mesure de maintenir des relations de collaboration grâce à Storypark et à Zoom, à partir desquels nous fournissions des ressources aux parents. Nous avons aussi pu faire des « rondes » en direct avec les enfants par l’intermédiaire de Zoom. C’était excitant de voir le sourire des bébés lorsqu’ils nous voyaient et se voyaient les uns les autres.
Q : De quelle façon les SEAF communiquent-ils les nouveaux protocoles mis en place?
R : Mon organisation a très bien réussi à communiquer les nouveaux protocoles aux membres du personnel et aux familles. Nous avons donné une formation aux membres du personnel pour passer en revue le plan de lutte contre la pandémie, pour montrer comment mettre l’équipement de protection individuelle (EPI) et l’enlever et pour étudier les documents de la Santé publique de l’Ontario et du ministère de l’Éducation. Nous avons également partagé des renseignements semblables aux parents lors d’une réunion de parents afin qu’ils sachent à quoi s’attendre. J’ai senti un grand soutien de leur part. Ils sont très ouverts à l’idée de fournir des informations et acceptent de faire ou de respecter ce qu’on leur demande.
Q : Comment gérez-vous la réouverture des services de garde?
R : On avance au jour le jour. Les SEAF veillent à ce que tout le monde soit à l’aise pour poser des questions et respectent le degré de confort de chacun. C’est important aussi de veiller à ce que les membres du personnel se sentent soutenus et aient l’occasion de s’exprimer.
Q : Pouvez-vous nous donner des exemples de ce qui est différent?
R : Il y a eu quelques nouvelles inscriptions dans notre programme pour les poupons pendant que nous étions fermés. Ces enfants ont commencé depuis notre réouverture, mais l’intégration au programme se fait maintenant d’une manière très différente. Par exemple, les parents ne peuvent plus passer la première moitié de la journée avec leur enfant. Un autre exemple est le fait que les suppléants ne peuvent pas travailler dans différents programmes. Il est rendu difficile de configurer les horaires, d’autant plus qu’il faut augmenter le nombre d’employés le matin pour permettre le dépistage matinal, et à la fin de la journée, lorsque les parents viennent chercher leurs enfants.
Q : Qu’est-ce que vous trouvez le plus difficile dans le retour en milieu d’apprentissage?
R : Le plus grand défi consiste à ne pas permettre aux parents d’entrer dans le centre. Les membres du personnel et les parents s’ennuient vraiment de ce lien quotidien et de l’échange d’information. Cette situation touche particulièrement notre programme pour poupons. Cela nous a incités à trouver de nouvelles façons de communiquer avec les parents, par exemple au moyen de fiches à emporter quotidiennes et en continuant de nous montrer souples et attentifs.
Q : Dernières réflexions?
R : J’ai eu l’occasion de travailler dans les services de garde d’urgence et je peux dire que, jusqu’à maintenant, il n’y a pas eu de surprises. Dans l’ensemble, je suis très satisfaite des services de garde – les enfants y sont non seulement en sécurité, mais ils s’y amusent aussi.