TOP
Portrait de Kristine Parsons. À droite, on lit : Conversation avec Kristine Parsons EPEI, présidente du conseil.
Bureau de la registrateure Connexions Conseil

La présidente du conseil, Kristine Parsons, aborde la façon de diriger et de prospérer – ensemble – en période troublée

Après un quatrième mandat à la présidence du conseil de l’Ordre, et forte de ses 34 années d’expérience dans la profession, Kristine Parsons EPEI est plus déterminée que jamais à faire tout ce qu’elle peut pour servir le secteur de l’apprentissage des jeunes enfants. C’est cette volonté de servir la profession qui l’a amenée à se joindre au conseil en 2017, où elle a occupé divers rôles de premier plan depuis. Sa passion profonde pour le travail important que font les EPEI, conjuguée à une forte propension à se retrousser les manches, la motive à un moment où la profession subit un stress important.

Kristine nous fait part de ses réflexions sur le leadership, l’héritage et le rôle fondamental que la résilience et la collaboration jouent dans l’établissement d’une profession forte et saine.

Le plan stratégique de l’Ordre (lancé en 2022) a permis à l’Ordre de soutenir les EPEI dans leur pratique et de relever les défis systémiques afin de s’assurer de bâtir une profession résiliente et durable. Parlez-nous du travail que l’Ordre accomplit au cours de sa troisième année du plan qui vous rend fière d’œuvrer au sein de la profession.

Il y a une volonté politique et un intérêt public d’augmenter le nombre de centres de garde et d’apprentissage des jeunes enfants, et de garantir le nombre d’EPEI qu’exige cette croissance. Le travail que nous faisons au sein de l’Ordre pour protéger proactivement le public et d’innover et de travailler concrètement avec les nombreux partenaires et parties prenantes du secteur consiste à veiller à ce que la croissance critique ne compromette pas la qualité dans la profession. Il est d’une importance capitale de promouvoir l’importance de recourir à des éducatrices et des éducateurs qualifiés pour accroître et maintenir la confiance du public dans la profession.

Je suis particulièrement enthousiasmée par les activités que nous menons dans le cadre de notre engagement envers la diversité, l’équité, l’inclusion et l’appartenance  . Par exemple, nous mettons tout en œuvre pour lutter contre le racisme et la discrimination dans le secteur. Nous élaborons également une approche collaborative pour évaluer les programmes d’études postsecondaires en éducation de la petite enfance offerts par les établissements d’enseignement postsecondaires autochtones afin de nous assurer d’éliminer les obstacles systémiques, afin que les programmes soient évalués équitablement. En en apprenant plus sur les programmes d’études postsecondaires autochtones, j’ai été frappée par la façon dont ils mettent vraiment en évidence l’idée de renforcer la résilience dans leurs enseignements.

La résilience est un thème important pour vous en tant que leader et en tant que personne, surtout lorsque nous savons à quel point l’épuisement professionnel a touché les EPEI.

La résilience est ce sur quoi chaque éducatrice et éducateur doit compter, surtout en ces jours plus difficiles. Je passe beaucoup de temps à discuter avec des éducatrices et éducateurs du fait de privilégier nos besoins avant ceux d’autrui. En fait, nous devons remplir notre réservoir de résilience au-delà de sa capacité pour qu’il déborde, pour que nos forces ne s’épuisent pas lentement au fur et à mesure que nous puisons continuellement dans nos réserves.

Dans une profession hautement réglementée comme la nôtre, nous ressentons souvent le besoin d’atteindre la perfection. Mais ce n’est pas nécessaire en tant qu’individus. Nous pouvons nous soutenir, apprendre d’autrui et travailler en tant que groupe qui accepte et tire parti de chacune de nos forces individuelles.

La collaboration est une caractéristique de votre style de leadership. Parlez-nous de l’importance de la collaboration pour créer un organisme et une profession solides.

Personne ne peut tout faire sans aide. Que ce soit à titre de directrice du centre RisingOaks Early Learning Ontario ou de présidente du conseil, je puise dans les connaissances, l’expérience vécue et l’expertise d’autres personnes. En tant que conseil de l’Ordre, lorsque nous envisageons l’avenir pour réfléchir stratégiquement aux besoins de la profession et des enfants en Ontario dans un an ou cinq ans, nous en arrivons à la conclusion qu’il faut un groupe de personnes qui s’interrogent et prennent des décisions et des risques. Nous avons besoin de ce « paysage » diversifié au sein du conseil pour pouvoir évaluer le climat qui règne dans la profession et veiller à ce que les décisions que nous prenons tiennent compte des besoins de l’ensemble des 63 000 professionnel(le)s et des enfants dont ces personnes qui leur sont confiés dans divers milieux : ruraux, urbains, dans les centres de garde, les conseils scolaires et dans la pléthore d’autres fonctions qu’englobe cette profession.

Notre objectif ultime est d’œuvrer dans l’intérêt supérieur des enfants et  des familles. Nous ne rendrons peut-être pas tout le monde heureux, mais au conseil, nous nous assurons que tout le monde autour de la table a été entendu et se retire en disant : « Je suis à l’aise avec la décision que nous avons prise. » Je suis honorée de diriger le conseil aux côtés de ces personnes incroyables qui servent la profession.

Faire preuve de leadership consiste notamment à prendre des décisions difficiles. Plus tôt cette année, le conseil a approuvé un ajustement de cotisation qui a récemment été annoncé aux membres.

Ce n’est pas une décision que nous avons prise à la légère, et nous avons tenu de très nombreuses réunions pour en discuter. Il s’agissait de veiller à ce que l’Ordre ait toutes les cartes en main pour faire le nécessaire et contribuer à la viabilité et à la prospérité de la profession.

Ce n’est pas seulement un emploi, c’est une carrière. Je suis fière de mener la mienne au sein d’une profession réglementée. Lorsqu’on travaille auprès de la population la plus vulnérable, il est admis que ce rôle est tellement important qu’il doit être effectué par des personnes professionnelles qualifiées et dignes de confiance. C’est notre travail en tant qu’Ordre de protéger le public : les enfants et leurs familles.

Mais l’Ordre ne se limite pas à cela. La richesse des ressources professionnelles sur son site Web démontre que les gens de l’Ordre se soucient beaucoup des EPEI et de la profession. Comme pour toute chose, le travail qui consiste à protéger les enfants et les familles, à créer des ressources et à soutenir les EPEI a un prix.

Quelles sont vos plus grandes espérances pour la profession?

Une profession saine et un Ordre sain pour soutenir la profession.

Pour revenir à l’idée du groupe, nous devons toutes et tous être des garants consciencieux de cette profession et des personnes qui la composent. Les jeunes d’aujourd’hui dont s’occupent les EPEI seront les gardiens de ce pays, de cette profession et de nombreuses professions. L’héritage que nous laisserons alimentera l’avenir.

En apprendre davantage sur Kristine :

«

»