Il y a dix ans, Darlene Edgar EPEI s’est présentée aux élections du premier conseil de l’Ordre, car de nombreuses personnes ne comprenaient pas le rôle de l’Ordre et qu’elle voulait faire passer le mot. Dix ans plus tard, et maintenant présidente, elle termine son dernier mandat au conseil.
Quelles ont été vos premières impressions de l’Ordre?
Le chemin a été long pour créer l’Ordre, et il y a eu beaucoup de confusion au sujet de son rôle et de celui des associations professionnelles. J’étais vraiment déterminée à m’impliquer. Je me suis réjouie du fait qu’un organisme de réglementation allait responsabiliser les gens et guider leur pratique.
L’Ordre a donné aux éducatrices et aux éducateurs de la petite enfance la reconnaissance professionnelle dont ils avaient besoin, car, d’une certaine façon, je pense qu’il leur a permis de dire : « Je ne serai plus sous-estimé ». C’était un changement de langage, et je crois que l’on récolte ce que l’on sème. Si vous créez le sentiment que vous voulez être reconnu en tant que professionnel, vous inculquez cela dans l’esprit des gens.
Et qu’en est-il de vos premières impressions du conseil?
En raison de la composition du premier groupe, la première réunion et l’initiation ont été intimidantes. Il y avait des universitaires et des membres du public qui comprenaient déjà pourquoi il fallait qu’ils soient là. Ce premier groupe de membres du public a posé des questions que le reste d’entre nous, en tant qu’EPEI, n’aurions pas posées parce que nous tenions les choses pour acquises. Ils ont remis en question beaucoup de nos perceptions. Les membres du premier conseil ont dû apprendre qu’à ce titre, il faut faire les choses dans l’intérêt du public, et non dans son propre intérêt en tant que professionnel.
Qu’est-ce qui vous a le plus surprise dans votre rôle de membre du conseil?
Ce qui m’a surprise, c’est la rigueur des normes professionnelles et déontologiques de notre profession et la façon dont les EPEI en assument la responsabilité. Lorsque vous voyez la salle du conseil de l’Ordre avant une audience disciplinaire et que vous apprenez ce qui va se passer, cela peut être un choc de réaliser qu’il s’agit essentiellement d’une salle de tribunal.
En quoi le fait d’être membre du conseil de l’Ordre vous a-t-il influencée?
Cela m’a donné une idée de la vaste portée des activités de la profession dans l’ensemble de la province, ainsi que des enjeux et des défis que je pensais être seulement locaux. En siégeant au conseil aussi longtemps, j’ai aussi eu l’occasion de rencontrer des gens que je n’aurais jamais rencontrés auparavant. Lois Mahon EPEI, notre première présidente, est devenue une amie à vie tant sur le plan professionnel que personnel.
Quels changements la profession a-t-elle subis au cours de votre décennie au sein du conseil?
J’ai vu le professionnalisme se développer chez diverses personnes dans le cadre de leurs tâches et de leurs responsabilités, et les employeurs se perfectionner de plus en plus en ce qui concerne, par exemple, la conduite d’une enquête sur un lieu de travail. La façon dont ces derniers fonctionnent a également évolué : leurs techniques d’embauche ont changé, car les EPEI sont réglementés et ils ont l’obligation de faire rapport à l’Ordre.
Je constate également que les EPEI reconnaissent leur statut de professionnels réglementés et qu’ils sont fiers d’être membres de l’Ordre. La quantité de ressources fournies aux membres est stupéfiante, et j’apprécie le fait que nos propres membres y évoquent leurs expériences sur le terrain. Le fait d’être reconnus pour nos compétences et nos capacités nous sensibilise davantage à notre propre profession.
Quels conseils donneriez-vous aux EPEI qui envisagent de s’impliquer dans des comités ou de se présenter aux élections du conseil?
Prenez le temps d’en apprendre le plus possible sur la profession et la gouvernance, et sur ce que cela signifie d’agir dans l’intérêt du public. Vous pouvez inclure cette préparation à votre APC, vous impliquer dans un organisme où vous siégez à un conseil d’administration et envisager de siéger à un comité comme tremplin avant de vous présenter au conseil. Prenez confiance et foncez, et amusez-vous bien!