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Un photo de Urmila et Franceline
Exercice professionnel

Conversations au temps de la COVID-19 : Urmila EPEI et Franceline EAO

Cette série relate les expériences d’EPEI (et de leurs collègues) pour s’adapter en temps de pandémie.

Franceline et Urmila dans leur classe

Urmila Jayadevan EPEI et Franceline Berthelet EAO (membre de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario) ont travaillé en équipe pendant cinq ans au Toronto District School Board.

Au commencement

Depuis que le ministère de l’Éducation de l’Ontario a annoncé que les élèves devaient apprendre à la maison, Urmila et Franceline font de leur mieux pour soutenir l’apprentissage en ligne de leur classe de maternelle.

« Au départ, nous n’avions pas la technologie nécessaire pour enseigner ou partager les ressources », explique Franceline. C’était difficile d’apprendre à utiliser tous ces programmes en même temps. Nous avons dû nous appuyer sur des collègues pour minimiser les “pannes technologiques”. »

« Au début, nous nous sommes senties vraiment déconnectées de nos collègues et des enfants », ajoute Urmila. Cette pandémie pourrait changer les pratiques à l’avenir, c’est pourquoi nous avons décidé d’y faire face de la meilleure façon possible, ce qui implique d’établir des routines et de prendre le temps de tisser des liens. »

Les clés du succès

Même si leur situation peut être différente de la vôtre, Urmila et Franceline ont trouvé le moyen de préserver leur santé physique, mentale et émotionnelle.

«J’ai besoin d’une routine quotidienne régulière, explique Franceline. Cela me permet de rester concentrée sur l’école et aussi sur la lecture, tant sur le plan personnel que professionnel. »

« Pour moi, ce qui compte, c’est de maintenir des liens avec mes proches, précise Urmila. J’essaie de faire de l’exercice, du yoga, de la peinture ou de la cuisine. »

Les rapports humains sont au cœur de la profession, donc garder le contact reste primordial pour le duo afin de mettre en place ces nouvelles façons d’enseigner.

Selon Urmila, cet effort de communication est une « bonne occasion d’échanger sur les défis rencontrés. Cela ouvre la voie à des solutions créatives en équipe. »

L’apprentissage se poursuit

« Nous aimons observer les réactions des enfants quand ils voient nos visages et nos réactions en les voyant, dit Franceline. Nous sommes très heureuses de les voir s’engager dans les activités que nous avions commencées dans la salle de classe avant la pandémie. De nombreux enfants nous montrent les compétences qu’ils développent à la maison, soit par leur propre apprentissage, soit avec leur famille. »

Urmila et Franceline utilisent Google Classroom pour communiquer avec les enfants et les familles. Elles parlent régulièrement de leurs projets d’enseignement et évoquent leurs idées et les obstacles rencontrés. « Nous adoptons la même attitude qu’en classe et nous l’appliquons à l’apprentissage en ligne afin de maintenir une certaine cohérence », explique Franceline.

En plus des activités en ligne qu’elles partagent, elles fournissent également des ressources aux familles pour favoriser l’apprentissage par le jeu des enfants à la maison.

« C’est grâce à cette formidable technologie que nous touchons les familles », explique Urmila. C’est encourageant de voir les enfants publier des photos ou écrire des commentaires sur ce qu’ils ont ressenti pendant une activité particulière ou sur ce qu’ils ont appris. »

Dernières réflexions pour conclure

« Nous avons vraiment une relation pédagogique solide et nous continuons à collaborer efficacement, précise Urmila. J’ai confiance en la capacité de notre société à guérir et à se rétablir. »

Le « contact humain » de l’enseignement en classe manque pourtant à Franceline, mais elle a reçu des commentaires encourageants en ligne de la part des familles. « J’ai beaucoup de plaisir à lire les réponses des parents, comme “mon enfant écoute vos histoires au coucher et il adore ça”. »

Parce qu’elles ont dû s’appuyer l’une sur l’autre et dépendre du soutien d’autres collègues, les deux collègues ont le sentiment que leurs relations de travail sont plus fortes que jamais. Franceline souligne : « On n’y arriverait pas seules, et on ne le voudrait pas non plus. »

Pour terminer, Urmila souhaite dire un mot aux enfants, aux familles et à ses collègues : « On espère revoir bientôt toute notre «famille de l’école», car vous nous manquez! »

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